L’IME Les Pampoux (91 – Draveil) a décidé de sensibiliser les jeunes aux risques liés aux écrans. Pour cela, elle a fait appel à l’association Time S’cool qui est portée par des jeunes afin de faciliter les échanges et de lever les différents tabous liés aux écrans. C’est Michèle Monnet, directrice de l’IME qui a fait appel à cet organisme après avoir remarqué une hausse de l’utilisation des applications telles que Whatsapp, Instagram, Snapchat ou encore Tiktok par les jeunes accuillis à l’IME. Une intervention à laquelle ont aussi été invitées les familles des jeunes. Le sujet des écrans s’est imposé à la suite de plusieurs situations qui ont alerté Michèle Monnet et pour lesquelles l’équipe de l’IME a dû intervenir pour protéger certains jeunes.
L’objectif de cette intervention : prévenir les addictions aux écrans
Les jeunes de l’IME sont déficients intellectuels ou autistes, mais ils restent influencés par le monde qui les entoure. Comme pour tous les jeunes, les écrans occupent une grande part de leur vie sans qu’ils aient toujours les moyens de les comprendre et de les appréhender. L’enjeu de la formation est donc de leur apprendre à utiliser correctement les écrans. De fait, les objets numériques ont des usages positifs comme l’accès rapide aux informations et la possibilité de communiquer via les différentes applications. Néanmoins, ils peuvent aussi être négatifs, notamment en raison de la dépendance plus ou moins pathologique qu’ils peuvent engendrer.
Les risques liés aux écrans
Les risques liés aux écrans sont nombreux : la fatigue, la déconcentration, des risques physiques, psychiques et relationnels. Notamment, chez les jeunes qui peuvent parfois rester sur leurs écrans jusqu’au milieu de la nuit. Ces jeunes peuvent aussi connaître un désintérêt pour les besoins primaires : manger, se laver, entretenir son logement, aider ses parents dans les tâches quotidiennes, respecter les autres. C’est pour toutes ces raisons que l’IME n’autorise pas les téléphones portables. Les travailleurs sociaux ont en effet remarqué que les jeunes accueillis sont en pleine construction identitaire et qu’il est complexe pour eux de se détacher des illusions provoquées par les écrans. Ces derniers amplifient et exacerbent les émotions ressenties par les jeunes qui ont du mal à faire la part des choses.