Les figures de la Société Philanthropique : Armand-Joseph de Béthune, le développeur

Armand-Joseph de Béthunes (1738-1800)

Armand-Joseph de Bétunes (1738-1800), Duc de Chârost et d’Ancenis, devient le vingtième membre de la Société Philanthropique en 1782. Il préside l’association pendant plus de dix ans, de 1783 à 1794 (sauf en 1789 où le duc de Villequier le remplace). C’est sous son impulsion que la Société Philanthropique prend son essor.

Des soutiens pour les femmes enceintes

Né en 1738 à Versailles, Armand-Joseph de Béthune embrasse d’abord la carrière militaire et est fait maréchal en 1770. Il participe à la guerre de Sept Ans (1756-1763), conflit majeur de l’histoire européenne. Il se consacre ensuite à la bienfaisance en créant des ateliers pour les anciens soldats, des pensions pour officiers pauvres, des soutiens aux femmes enceintes, aux orphelins… Il se passionne également pour les progrès de l’agriculture et de l’industrie. Il participe ainsi à l’amélioration de la construction des moulins à vent, de l’exploitation des forges et à la culture des prairies artificielles dans le Midi. Il introduit de nouvelles cultures dans le Berry. Louis XVI le présente un jour à ses courtisans avec ces mots : « Regardez cet homme : il n’a pas beaucoup d’apparence, mais il vivifie trois de mes provinces. » Pendant la Révolution, on l’appelle « Père de l’Humanité souffrante »

Fondateur d’un fourneau économique

Aristocrate favorable à l’abolition des privilèges, il échappe à la Terreur grâce au soutien des habitants du pays de Meillant, dans le Berry, mais son fils unique est guillotiné en 1794. En 1800, il est nommé maire de l’ancien Xe arrondissement de Paris (actuels VIe et VIIe arrondissements), où il fonde un fourneau économique rue du Bac. Il meurt la même année, à l’âge de 62 ans, en soignant des malades sourds-muets de Paris atteints de la petite vérole.