Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin… Ce proverbe africain reflète bien l’état d’esprit qui animait l’équipe de l’IEM La Croix-Faubin dans son projet d’emmener deux jeunes handicapés courir le 10km des Étoiles, le 8 mars à Paris.
Deux jeunes en joëlettes
A 8H, en ce dimanche matin, il était un peu plus d’une dizaine de professionnels de l’établissement, place du Louvre, dans le 1er arrondissement de la capitale, prêts à s’élancer avec plus de 1 000 autres participants pour cette course organisée par l’agence évènementielle Lemon Grass Event. Les héros de la fête, Soheib (14 ans) et Boubacar (8 ans), étaient installés chacun dans une joëlette, sorte de chaises à porteur munies d’une roue et tirée par trois coureurs, deux à l’avant et un à l’arrière. Les deux équipages étaient encadrés par plusieurs coureurs et coureuses de l’association Handicap Roue Libre créée par deux frères sportifs, Maxime et Aurélien, habitués des semi-marathons, dont l’objectif est d’accompagner des enfants handicapés sur des courses à pied. Toute l’équipe était pilotée de main de maître par Mathieu Alige, éducateur sportif à la Croix Faubin, à l’origine de cette belle initiative.
Un chrono sous l’heure
Après un court échauffement, le départ était donné place du Louvre, sous les yeux émus des mamans des deux jeunes. Ceux-ci ne masquaient pas leur enthousiasme en encourageant de la voix leurs “attelages” d’un jour. Direction le pont de Bir-Hakeim en longeant les quais de la Seine. Au fils de kilomètres, les coureurs se relayaient pour tirer les deux joëlettes à bonne allure, encouragés tout au long du parcours par d’autres coureurs et par de nombreux spectateurs. L’équipe de la Croix-Faubin était d’autant plus visible qu’elle avait revêtue un tee-shirt conçu pour l’occasion, floqué du nom de l’établissement et du logo des 240 ans de la Société Philanthropique. Sans compter de magnifiques casquettes roses, visibles de loin. Passée la mi-course, les sportifs les plus aguerris du groupe prenaient les choses en main en ralliant l’arrivée à un train très soutenu, réalisant un chrono sous l’heure : 59’53”. Chacun a pu ensuite repartir chez lui avec la médaille de la course autour du cou, de beaux souvenirs et, pour certains, quelques courbatures.