Confinement : mobilisation pour les EPI

La tenue "confinement" de professionnels en Ehpad

La gestion des équipements de protection (EPI) a été marquée par une succession de pénuries, au niveau national dans l’ensemble du secteur sanitaire et médico-social, à mesure que l’épidémie prenait de l’ampleur. Les flacons de gel hydroalcoolique sont d’abord venus à manquer, puis les masques chirurgicaux suivis des masques FFP2. Ce sont ensuite les blouses et les surblouses qui sont devenues des denrées rares. Même chose, enfin, pour les gants indispensables pour les soins et les toilettes. Face à ces pénuries en cascade, la Société Philanthropique s’est mobilisée durant les deux mois de confinement.

Mobilisation associative

Afin de répondre aux besoins urgents des établissements, les autorités de tutelles ont organisé, très progressivement, la distribution d’EPI via des dotations par établissements (essentiellement des masques). La Direction Générale de l’association s’est donc organisée afin de fournir les équipes en EPI en quantité suffisante. Le premier levier actionné a été celui des commandes de matériels passées en quantité importantes auprès de fournisseurs référencés. 20 000 masques FFP2 ont ainsi été commandés de même que 12 000 masques lavables, ces derniers par l’entremise de l’un des administrateurs de l’association. Sur toutes ces commandes, certaines ont toutefois été livrées avec beaucoup de retard, parfois réquisitionnées ou bloquées aux frontières. Il a donc été nécessaire d’actionner un autre levier : celui de la recherche active de donateurs qui a permis de répondre aux besoins les plus criants. Un total de 28 000 masques chirurgicaux ont en effet été donnés par des entreprises à la Société Philanthropique : 20 000 par Natixis et le Crédit Foncier, 5 000 par Michelin et 3 000 par Allianz. Enfin, pour pallier aux manques de certains EPI, les équipes de l’association ont fait feu de tout bois, évitant une pénurie qui aurait mis en danger le fonctionnement même des établissements : fabrication de masques artisanaux, utilisation de housses de sièges de voiture et de sacs poubelles comme surblouses, recours à des gants de vêlage… L’engagement et le système D au service de la lutte contre le virus.

Pas de réelle pénurie

Afin de gérer ces commandes et les flux de matériels, des salariés du siège se sont reconvertis dès les premières heures du confinement en logisticiens et livreurs, parcourant les rues vides de la capitale et de sa banlieue afin de porter ici des masques, là des bidons de gels, plus loin des gants et des oxymètres. Des livraisons qui ont représentées de véritables bouffées d’oxygène pour certains établissements qui ne recevaient aucune dotation des pouvoirs publics. Au final, même s’il a fallu parfois gérer de façon prudente les EPI et même si des tensions subsistent encore sur certains équipements comme les gants, aucun établissement n’a eu à subir de réelle pénurie d’équipements de protection. Une mobilisation associative qui explique, pour une part, le bilan assez largement positif de ces deux mois avec un faible taux de contamination, chez les personnes accompagnées comme chez les salariés.