Un mois après son ouverture début juin, dans des locaux temporaires situés au 37 rue Eugène Carrière (Paris 18ème), le Centre d’Hébergement et de Stabilisation (CHS) Georgette Agutte accueille déjà 43 femmes femmes seules en situation de grande précarité : 20 sur le site Marjolin et 23 en logement diffus, en partenariat avec le réseau des résidences Parme. A terme, le CHS pourra héberger 117 personnes : 50 sur site et 67 en diffus. Côté personnel, début juillet, l’équipe du CHS comptait 6 salariés, dont une cheffe de service, 2 travailleurs sociaux (2 autres recrutements sont en cours) et 3 veilleurs de nuit. Elle sera complété par deux AES (accompagnant éducatif et social), 1 agent d’accueil et un psychologue.
Une installation provisoire
Le CHS sera basé, à partir de début 2020, rue Georgette Agutte (Paris 18ème), ainsi que le futur l’Espace Solidarité Insertion (ESI) qui l’accompagnera. En attendant que la rénovation de ses locaux définitifs soient achevée, il est installé au sein du Foyer pour étudiants et jeunes actifs Marjolin (Paris 18ème) qui reprendra ses propres activités après le déménagement du CHS. Cette solution a été trouvée afin de permettre le démarrage rapide du nouvel établissement qui répond à des besoins urgents, la capitale étant mal pourvu en structures d’accueil pour femmes en grandes difficultés.
Continuité historique
Ce projet de la Société Philanthropique s’inscrit dans la continuité historique de son action en faveur de la protection des femmes en situation de vulnérabilité. Celle-ci s’est traduite, au fil des ans, par la création en 1881 d’un asile de nuit pour femmes et enfants, puis par l’acquisition en 1986 à Paris d’un immeuble transformé en Asile maternel accueillant des femmes ayant récemment accouché, et par l’ouverture en 1902 d’un hôtel meublé pour dames et jeunes filles destiné aux ouvrières originaires de province. Plus récemment, en 1933, la Société Philanthropique avait repris la gestion d’un hospice dédié à l’accueil de femmes âgées. A partir de 1937, un immeuble à loyers modérés avait été réservé à des employées de banque du Crédit Lyonnais. Enfin, en 1973, la Société Philanthropique accueillait en son sein l’Asile de Drancy, une maison d’accueil pour des jeunes filles pauvres, apprenties et ouvrières.
Une préoccupation actuelle
Aujourd’hui encore la Société Philanthropique gère plusieurs activités au service de la protection de femmes vulnérables : la Maison de la Mère et de l’Enfant (Paris 18ème) qui accueille des femmes dès leur 7ème mois de grossesse et jusqu’aux 18 mois de l’enfant ; le Centre d’Accueil Parents Enfants (Cannes) qui s’adresse à des parents seuls ou en couples avec leurs enfants de 0 à 6 ans ou à naître ; le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) Mérice (Paris 11ème) qui peut héberger jusqu’à 68 femmes seules en situation de grande précarité, pour une durée de 6 mois renouvelable.