Depuis quelques semaines, les infirmiers diplômés d’Etat, salariés ou libéraux ont la possibilité de rédiger un certificat de décès en cas d’indisponibilité d’un médecin. Cette expérimentation doit permettre aux infirmiers volontaires de compenser la pénurie de médecins.
Une formation expérimentée par une infirmière de la Société Philanthropique
C’est le cas de Claire Maquet, infirmière au sein de l’EHPAD Gutierrez de Estrada qui s’est portée volontaire pour suivre la formation courant avril. Travaillant en EHPAD, auprès de personnes âgées, elle est confrontée régulièrement à la mort. Claire a donc décidé, avec l’accord de sa direction, de suivre cette formation principalement pour les familles des personnes défuntes. Car lorsqu’un médecin est indisponible pour constater le décès et rédiger le certificat, le corps du défunt peut rester parfois plusieurs jours au sein de l’EHPAD. Or, ces établissements ne disposent pas de chambres froides et ne sont pas adaptés pour conserver les corps.
Cette nouvelle responsabilité des infirmiers permet de soulager les médecins et d’accélérer le processus afin que le corps du défunt soit pris en charge le plus tôt possible par les pompes funèbres.
Un enrichissement pour la profession d’infirmier
En ce qui concerne l’accès à cette formation, il y a plusieurs critères. Premièrement, il faut que l’infirmier soit diplômé depuis au moins 3 ans. Ensuite, il doit être volontaire pour participer à la formation. Il doit en parler au médecin coordonnateur et à la direction afin qu’ils valident cette décision. Une fois cette décision acceptée alors l’infirmier peut s’inscrire à la formation. Cette dernière s’organise en 12 heures. Un test permet de la valider et fait office de diplôme. Pour Claire, il s’agit d’une nouvelle compétence qui apporte « une plus-value à la pratique du métier d’infirmière ». Les infirmiers volontaires peuvent exercer cette compétence en EHPAD, en libéral ainsi qu’en hospitalisation à domicile. Cependant, les infirmiers peuvent exercer cette nouvelle compétence seulement pour les décès dits « classiques », car si la personne était mineure ou si le décès est classé comme étant suspect alors ils n’ont pas le droit de poser de diagnostic et de rédiger le certificat de décès qui officialise la mort d’une personne.