Un après-midi à la Buissonnière

Un après-midi à la Buissonnière

Ce mercredi 10 février, dans l’après-midi, un quiz chansons et un atelier mémoire sur les années 1940-1960 sont au programme du centre La Buissonnière. Situé au cœur du quartier de la Défense (92), ce centre créé en 2004 par l’association Alca et géré actuellement par la Société Philanthropique, est un accueil de jour autonome permettant d’accueillir quotidiennement 13 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de pathologies apparentées (détérioration intellectuelle…). Les locaux organisés sur un seul niveau comportent deux salles d’activité, une salle à manger et une cuisine. Ils sont entourés d’un petit jardin privatif dominé par l’immensité des tours voisines.

“Mais qui est Georges ?”

Ce jour-là, 5 patients sont présents au centre. Amenés le matin grâce à un système de navette partiellement pris en charge, ils resteront jusque vers 16h30. Réunis autour d’une grande table avec plusieurs membres de l’équipe, ils cherchent à reconnaître des chansons choisies par les professionnels. Pour les aider, ceux-ci leur proposent des photos des artistes. « Et celui-ci, qui est-ce ? », interroge une aide-soignante. « Georges mais je ne sais plus son nom », répond M.Henry (1). « Je sais, c’est Georges Brassens », intervient Mme Huguette, ravie de s’en souvenir. « La musique permet de faire appel à une mémoire émotionnelle moins touchée par la maladie d’Alzheimer », explique Richard Gamblin l’infirmier responsable de l’équipe.

On passe ensuite à l’atelier histoire. Animé par la psychologue de l’équipe, il propose une série d’images d’archives sur une période historique afin de réactiver les souvenirs des patients. « Moi je me souviens des allemands quand ils sont arrivés à la ferme, raconte Mme Louise, Nous avions peur avec ma mère car mon père n’était pas là. Il était à la guerre ». Pas toujours facile cependant de se rappeler les noms et les dates, même pour les professionnels qui, eux, n’ont pas connu cette époque.

Fin de l’atelier, on se retrouve autour d’une collation bien méritée avant que chacun reparte chez lui. D’autres activité peuvent être proposées selon les jours, telle qu’une revue de presse ou encore du jardinage lorsque le temps le permet.

Soutenue par la ville de Courbevoie, La Buissonnière – qui reste ouvert même en période de Covid – offre une solution complémentaire au maintien à domicile et peut constituer une phase de transition avant une éventuelle entrée en institution. L’équipe comporte cinq professionnels. La Société Philanthropique assure depuis quelques semaines la gestion de cet établissement.

(1) Les prénoms ont été changé.